Les parfums, il y en a certains, c’est comme un coup de soleil dans les narines. Ils sentent la noix de coco ou les fleurs blanches, l’Ambre Solaire ou le monoï, la peau chaude ou les embruns. Et ils nous transportent en un instant: à la plage, sous le soleil, le vent dans les cheveux. Paradoxalement, ces parfums qui sentent l’été sont rarement ceux qu’on choisit de porter le 15 août, car en réalité la chaleur nous pousse souvent à préférer plutôt une eau de Cologne, des agrumes, voire rien du tout. Non, ces parfums-là, mieux vaut s’en asperger en cette fin de printemps, en guise de rappel que les vacances et le soleil ne sont (normalement) plus très loin.
Tubéreuse de Santa Maria Novella : Avec ses notes frangipane, un peu coco, la tubéreuse m’évoque presque toujours l’odeur du monoï. Composée en 1939, cette cologne est pour moi l’un des plus beaux soliflores autour de cette fleur blanche que j’adore. Si vous êtes de passage à Florence, Santa Maria Novella est un passage obligé, fan de tubéreuse ou pas.
100ml/90€ environ. http://www.smnovella.it/
Noix de Tubéreuse de Miller Harris : Une tubéreuse capiteuse, presque liquoreuse, mariée à un mimosa très doux et à une fève tonka aux accents amandés pour un effet noix de coco lacté, délicatement fleuri, qui évoque les produits solaires. Comme souvent chez Miller Harris, c’est un beau parfum.
125€/100ml. http://www.millerharris.com
Gigi de Jardin d’Ecrivains : Un bouquet de fleurs blanches (fleur d’oranger, jasmin, tubéreuse) tout juste rehaussé d’une pointe de cassis, sur un fond musqué et solaire. Un parfum joyeux et charmant comme le personnage de Colette qui l’a inspiré, lumineux comme une belle après-midi de juin. Effet "Tu sens bon, c’est quoi?" garanti.
85€/100ml. http://www.jardinsdecrivains.com
Bronze Goddess d’Estée Lauder : C’est l’été dans un flacon. L’odeur d’une crème solaire qu’on choisirait parmi toutes les autres, juste parce qu’elle sent bon. Noix de coco, tiaré, fleurs blanches, une pointe de citron : pouvoir d’évocation estival maximum.
63€/100ml. http://www.esteelauder.fr
Chaldée de Jean Patou : Rien de moins que l’odeur de la toute première huile bronzante, lancée par Jean Patou en 1927, alors que la peau hâlée commençait tout juste à devenir populaire. Un succès si phénoménal à l’époque que le Maison déclina à partir de son huile une eau de toilette, dans les années 80. C’est cette dernière qui a récemment été rééditée en une eau de parfum merveilleuse : fleurs blanches voluptueuses sur fond poudré, chaud et ambré.
180€/100ml. www.jeanpatou.com
Vanille & Cèdre de Kiehl’s : La douceur d’une vanille pas trop sucrée + le côté poudré d’une pointe d’iris + la chaleur d’un fond boisé fumé = un parfum de peau, bien confortable, qu’on reniflerait toute la journée.
45€/100ml. http://www.kiehls.fr
Vamp à NY de Honoré des Prés : Comme tous les parfums de la marque, cette fragrance est composée uniquement à base de matières premières naturelles. Une belle tubéreuse bien crémeuse, la douceur du benjoin et de la vanille bourbon rehaussée d’une pointe de rhum se mêlent en un sillage sexy et joyeux aux accents de noix de coco.
76€/50ml. www.honoredespres.com
Beach Walk de Martin Margiela : L’intention de Martin Margiela touche au figuratif puisqu’il s’est proposé de reproduire à travers ce parfum l’odeur d’une ballade en bord de mer, à Calvi. Des effluves de peau tiède et de crème solaire laissent doucement la place à des notes iodées d’eau de mer et d’embruns.
80€/100ml. http://maisonmartinmargiela-parfums.com
Prodigieux de Nuxe : Un peu comme l’a fait Jean Patou près d’un siècle plus tôt avec Chaldée, Nuxe a transformé un produit de beauté estival à l’odeur culte en un parfum plutôt réussi : un cœur floral de rose, fleur d’oranger et gardénia sur fond de vanille, coco et « accord sable chaud » (dixit la marque, comprenez ce que vous voudrez). Une eau de parfum fidèle au sillage de l’huile, bien que sa tenue sur peau laisse un peu à désirer.
45€/50ml. fr.nuxe.com/
Sun de Jil Sander : Par son côté ultra-opulent, cet oriental signé Pierre Bourdon s’inscrit bien dans l’époque toute en démesure où il a été créé: la fin des années 80. Son sillage impressionnant commence par une bouffée de fleur d’oranger, ylang-ylang, iris et héliotrope. En fond, vanille, fève tonka, cèdre et benjoin pour un résultat qui évoque autant les produits solaires bien chimiques que les produits pour bébé (sûrement l’effet fleur d’oranger).
60€/250ml (Magnum édition), 37€/75ml. www.jilsander.com
