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Pour Toujours, les parfums inspirés de Martine Denisot

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Les parfums Pour Toujours ont un petit goût de rêve enfin réalisé. Car cela faisait un moment que l’idée de les créer mûrissait dans la tête de Martine Denisot (si la question vous titille : oui, c’est la femme de Michel). En fait, on pourrait dire que ces six fragrances sont l’accomplissement du rêve de toute une vie. Une vie que Martine, la soixantaine élégante, a pourtant consacré à tout autre chose : elle a notamment été responsable de la communication de l’Office du Tourisme Irlandais, pendant 25 ans. Ceci dit, lorsque je l’ai rencontrée début avril à l’occasion du lancement de sa ligne, il ne m’a pas fallu très longtemps pour comprendre que j’étais face à une passionnée, une vraie. Pas seulement de parfum, mais aussi des odeurs qui ponctuent le fil de la vie, ces souvenirs olfactifs qui restent en nous « pour toujours », et qui, en l’occurrence, inspirent ses créations. Mieux encore, Martine possède une connaissance des matières premières impressionnante pour quelqu’un dont ça n’a jamais été le métier. Il faut pour cela remercier l’ancien parfumeur maison de Chanel, Jacques Polge, qui en 1989 lui a ouvert les portes de son laboratoire à Neuilly  pendant près d’un an. Là, elle s’est familiarisée avec la palette du parfumeur, s’est initiée à l’art subtil de la formulation, et s’en est même allée cueillir la rose de mai chez les Mul, une famille d’agriculteurs Grassois avec qui Chanel a scellé un partenariat exclusif. Enchantée par cette première expérience, elle a peaufiné son apprentissage de la parfumerie, quelques années plus tard, chez Cinquième Sens. C’est d’ailleurs là qu’elle a rencontré la parfumeur Amélie Bourgeois, avec qui elle a fini par co-fonder, en 2012, le petit studio de création de parfums qui monte, Flair. Bref, lorsque Martine s’est mise à plancher sur ses propres parfums, il s’agissait d’un projet tout à fait personnel : d’abord, parce qu’ils sont inspirés par sa propre histoire, ses propres souvenirs. Mais surtout parce que c’est elle-même qui les a composés. Et la bonne surprise, c’est qu’une fois pschittés hors de leurs flacons de porcelaine et de verre – un clin d’œil à ses grands-parents porcelainiers à Limoges – les jus s’avèrent plutôt très réussis. 

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Mon préféré, c’est Pyrus, pour son accord qui mêle une poire très réaliste – on sent jusqu’aux grains un peu âpres de sa chair – et un beau vétiver. Une fraîcheur verte et douce comme je n’en avais jamais sentie. Il y a aussi Khamsin, qui au premier sniff m’a évoqué une variation un peu dirty, plus animale, du sublime Après l’Ondée de Guerlain (fun fact : il se trouve que c’est le parfum de Martine). Un parfum chaud aux notes de narcisse, tubéreuse et jasmin, avec en fond une pointe d’orge malté grillé. Je me pâme devant l’accord néroli-lavande de Boule de Gomme, un parfum hyper réconfortant aux accents poudrés de violette et d’iris, qui évoque l’enfance et les fesses de bébé. Il y a aussi Bootylicious, beaucoup moins girly-sucré-Beyoncé que son nom le laisse penser, puisqu’il s’agit d’une composition cuirée autour du coing, ce fruit dont on parfumait les armoires dans le Berry natal de Martine. J’aime beaucoup l’alliance de l’iris et de carotte, et la recette fonctionne à merveille dans Graines. Un exercice de style très original autour des graines, donc, en hommage aux anciens grainetiers parisiens, et qui contient aussi de l’orge, du cacao, et de la cardamome. Enfin, Tudo Bem nous transporte au Brésil avec son cocktail hyper frais et très fusant de bergamote et de cédrat, de menthe, de gingembre bleu et de poivre.
Six parfums à découvrir en exclusivité au Bon Marché.

160€/100ml.
Photographies © Sarah Bouasse


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